Le pardon : une clé essentielle de la guérison intérieure
- Ines Sellami

- 15 sept.
- 2 min de lecture

Le pardon est l’un des actes les plus libérateurs que nous puissions accomplir dans notre vie. Pourtant, il reste souvent l’un des plus difficiles à mettre en pratique. Beaucoup associent le pardon au fait d’« excuser » ou de « minimiser » une offense. Or, le pardon n’est pas destiné à l’autre, mais avant tout à soi-même : c’est un chemin de réconciliation avec notre propre être.
Comme l’écrit Lise Bourbeau dans « Les cinq bessures qui empêchent d’être soi-même » :
« La raison principale de la présence de n’importe quelle blessure vient de l’incapacité à se pardonner celle que nous nous faisons ou que nous faisons aux autres. »
Autrement dit, chaque blessure émotionnelle – rejet, abandon, humiliation, trahison, injustice – s’ancre et persiste non pas uniquement parce qu’un événement douloureux est survenu, mais parce que nous restons incapables de nous accorder le droit à l’erreur, à la faiblesse ou à l’imperfection.
Pourquoi est-il si difficile de se pardonner ?
Se pardonner demande une lucidité particulière. Souvent, nous ne voyons même pas que nous nous voulons du mal à nous-mêmes. Nous restons prisonniers d’attentes irréalistes, de jugements sévères et d’une autocritique constante. Cela se traduit par des phrases intérieures du type :
« J’aurais dû faire mieux. »
« Je ne mérite pas d’être heureux(se). »
« C’est ma faute si cela s’est passé ainsi. »
Ainsi, au lieu d’alléger nos souffrances, nous les renforçons en nous culpabilisant ou en ressassant le passé.
Le pardon comme acte d’amour envers soi
Pardonner, ce n’est pas oublier ou nier l’expérience vécue, mais reconnaître que nous avons fait de notre mieux avec les ressources et la conscience dont nous disposions à ce moment-là. C’est aussi admettre que les autres, tout comme nous, agissent selon leurs propres blessures et leurs propres limites.
Pratiquer le pardon, c’est se donner la permission de ne plus rester identifié à sa douleur, mais d’ouvrir la porte à la paix intérieure. Cela demande de l’humilité, de la compassion et surtout un choix conscient de se libérer du poids du ressentiment.
Comment cultiver le pardon ?
Prendre conscience de sa blessure : Identifier l’émotion ou la croyance limitante qui nous retient.
Accueillir l’expérience sans jugement : Reconnaître la douleur ressentie sans chercher à la minimiser.
Exprimer la compassion envers soi : Se rappeler que l’erreur fait partie de l’expérience humaine.
Poser l’intention du pardon : Même si la paix ne vient pas immédiatement, choisir de ne plus nourrir le ressentiment.
Un chemin vers la liberté intérieure
Le pardon n’est pas un acte ponctuel, mais un chemin. Il peut demander du temps, de la patience et parfois un accompagnement. Mais chaque pas vers le pardon allège notre cœur et nous rapproche de notre véritable essence : l’amour de soi et des autres.
Comme le souligne Lise Bourbeau, apprendre à se pardonner est une étape incontournable pour guérir nos blessures intérieures. Tant que nous restons enfermés dans la culpabilité ou la rancune, nous continuons à alimenter notre souffrance. Mais dès que nous choisissons le pardon, nous retrouvons notre pouvoir personnel et la possibilité d’avancer avec sérénité.



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